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mariage vedique

LES ÂGES DE LA VIE ou āśrama dharma

 

La tradition védique distingue pour la vie humaine quatre âges (en sanscrit, āśrama dharma), chacun étant associé à un dharma particulier, en d’autres termes à une façon de vivre qui lui correspond.

Le premier de ces 4 âges, en sanscrit brahmacharya[1], concerne les jeunes jusqu’à un peu plus de 20 ans. L’idée maitresse de cette phase de la vie est la concentration de l’énergie personnelle sur l’étude ainsi que l'acquisition par l’observation des valeurs et des règles de vie. Les jeunes se doivent notamment d’apprendre à connaitre et transmuter leurs énergies intérieures pour favoriser ces acquisitions.

Le deuxième âge de la vie se nomme en sanscrit gṛhastha : il concerne les adultes qui ont formé un couple et fondé une famille. C’est un âge tourné vers l’extérieur, marqué par des devoirs (par rapport aux enfants, aux parents, à la société) ; il permet également l’expérimentation de la complémentarité des énergies et du bonheur de la famille.

Le troisième âge de la vie, en général le plus bref, se nomme vānaprastha en sanscrit. L’idée est, une fois les enfants mariés et autonomes, de se retirer de ses activités professionnelles ainsi que de ses responsabilités familiales et de vivre un temps d’ascèse, retiré, seul ou en couple. Les pratiques spirituelles de ce moment purifient les imperfections des actions menées lors de l’âge précédent.

Le quatrième âge de la vie se nomme en sanscrit sannyāsa. C’est un âge moins ascétique que le précédent. Pour une part, l’accent sur l’intériorité est conservé de façon à se préparer au retour à la Source Suprême dont nous sommes tous issus ; pour une autre part, la sagesse acquise peut être rayonnée autour de soi.

La civilisation actuelle rend difficile un respect complet des caractéristiques des différents âges selon la tradition védique, mais on peut apprécier la sagesse sous-jacente à ce principe des quatre âges de la vie et l’intégrer dans sa propre vie autant qu’il est possible

 

[1]     Brahmacharya : l’orthographe brahmacharya est préférée ici à la translittération brahmacarya pour éviter une erreur de prononciation de la part des lecteurs non familiarisés avec le système de translittération.